RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
L’endurance est une pratique sportive de l’équitation qui allie le
plaisir d’une compétition à une connaissance approfondie de son cheval. Il
s’agit de parcourir une distance donnée, en terrain varié, tout en maintenant
son cheval en bonne condition. Cette recherche de connaissance du cheval amène le respect du cavalier pour sa
monture.
Les épreuves d’endurance se courent au chronomètre sur un itinéraire
balisé, avec des contrôles vétérinaires avant, pendant et après l’épreuve. Les
premières épreuves se courent à vitesse imposée.
- Les différentes épreuves :
Départementale
20 : 20 km à parcourir à une
vitesse entre 10 et 12 km/h
Départementale 30 : 30 km « entre
10 et 12 km/h
Régionale 40 :
40 km (2x20 km) « entre 12 et 15 km/h
Régionale 60 :
60 km (3x20 km ou 2x30 km) «
entre 12 et 15 km/h
Nationales*
: 90 km (3x30 km) à vitesse libre
Nationales** et *** : 100 à 160 km ou 2X100 en 2 Jours à vitesse libre
- Pour gravir les échelons :
La
progression se fait sur le terrain, aucun examen ou « Galop » n’est
nécessaire.
A
l’issue d’une épreuve, lorsque tous les critères vétérinaires ont été
satisfaits et que la vitesse moyenne de l’épreuve a été respectée (quelque soit
le classement), le cavalier et le cheval se trouvent qualifiés pour participer
à l’épreuve de niveau supérieur.
Ø
Ils
doivent être qualifiés sur une Départementale pour participer à une Régionale
40
Ø
Ils
doivent être qualifiés sur une Régionale 40 pour participer à une Régionale 60
Ø
Ils
doivent être qualifiés sur une Régionale 60 pour participer à une Nationale *
Ø
Ils
doivent être qualifiés sur 2 Nationales* pour participer à une Nationale**
- Pour s’inscrire à une épreuve :
1.
Etre
en possession de la licence fédérale de pratiquant et d’une licence de
compétition correspondant au niveau de l’épreuve (Elle s’obtient auprès des
clubs affiliés à la FFE, le CEER de votre région est le club endurance
regroupant les cavaliers indépendants, aucune licence ne peut être délivrée sur
place).
2.
Contacter
le CRE ou le CEER de votre région pour le calendrier des épreuves.
3.
Disposer
d’un compte engageur et s’inscrire par FFECOMPET pour toutes les épreuves.
- Pour se préparer à une épreuve :
Une épreuve d’endurance, même de 20 km, est une
épreuve sportive pour laquelle le cheval comme le cavalier doivent être
préparés. Il faut que le cheval ait un dressage et un entraînement adéquat. Le
cavalier doit avoir une autonomie équestre suffisante et une bonne connaissance
de son cheval et des règles de la compétition.
Une bonne préparation assure de meilleures
performances et une garantie de longévité au cheval
- Pour participer à une épreuve :
Le
cheval doit :
Ø Avoir un livret
d’identification avec vaccinations à jour (grippe)
Ø Etre inscrit sur la liste
A des chevaux de sports.
Ø Etre entraîné en fonction
de l’épreuve (distance, vitesse et dénivelés)
Ø Savoir trotter en main et
se laisser examiner par un vétérinaire
Le
cavalier doit :
Ø Connaître le règlement
F.F.E. des épreuves d’endurance
Ø Reconnaître
approximativement « le train » dans lequel il court (voir tableau)
Ø Veiller à la régularité
de sa vitesse
Ø Savoir prendre la
fréquence cardiaque du cheval et contrôler sa récupération
Ø Connaître la manière de
rafraîchir un cheval pendant l’effort
Ø Savoir présenter un
cheval au contrôle vétérinaire
Ø S’entourer d’une équipe
d’assistance pour s’occuper du cheval sur le parcours.
- Déroulement d’une épreuve :
Ø
Retirer
à l’accueil votre dossier dans lequel se trouvent l’itinéraire, le dossard et
la carte vétérinaire qui doit être présentée à chaque contrôle ;
Renseignez-vous sur le balisage, la présence éventuelle d’endroits difficiles
et le nombre exact de kilomètres à parcourir, cela vous permettra de calculer à
l’avance vos temps de passage et d’arrivée afin de respecter la vitesse moyenne
imposée. Tout au long de la journée les vétérinaires suivront attentivement
l’état de votre cheval, il est important de les considérer comme des alliés qui
vont vous aider à protéger efficacement et à mieux connaître votre «partenaire
cheval ».
Ø Le contrôle vétérinaire
initial : Se présenter au contrôle vétérinaire muni des papiers
d’identification (vaccinations à jour) et la carte vétérinaire de l’épreuve. Le
cheval est présenté sans selle et en licol ou en filet. Le vétérinaire vérifie
les allures du cheval sur un aller-retour de 30m. au trot et note la fréquence
cardiaque au repos ainsi l’état général de votre cheval.
Ø Sur l’itinéraire,
souvenez-vous que les chevaux même en compétition ne sont pas prioritaires sur
les autres véhicules. A l’aide du tableau de marche (voir annexe) essayer de
soutenir un train régulier , le cheval récupère mieux d’un effort régulier et
continu que de gros efforts par à coups entrecoupés de repos. Soyez détendus et
légers en selle, vous aiderez votre cheval.
Ø L’équipe
d’assistance : à chaque point de rencontre avec le cavalier elle abreuve
le cheval et, si besoin est, arrose son encolure afin de le refroidir. Ceci le
plus régulièrement possible. Elle doit respecter le code de la route ainsi que
les zones de ravitaillement prévues par l’organisateur. Elle récupère les
bouteilles qui ont servi.
Ø Le contrôle vétérinaire
intermédiaire : il a lieu au cours de la première 1/2h pendant l’heure
d’arrêt. Le vétérinaire vérifie la récupération du cheval :
Sa
fréquence cardiaque
La
déshydratation possible (pli de peau à l’encolure)
La
couleur des muqueuses oculaires
La
fréquence respiratoire et le transit intestinal
L’état
des membres et du dos
Les
allures au trot (symétrie, souplesse, régularité)
Ces
renseignements sont notés sur la carte vétérinaire du cheval.
Ø Le contrôle final :
il a lieu 1/2 h après l’arrivée, il se déroule comme les contrôles
intermédiaires.
Ø Soins aux chevaux après
l’épreuve : Doucher les membres, l’encolure et les épaules, attention aux
douches trop froides sur les reins, le
ventre et la croupe. Bouchonner ou étriller doucement le corps pour nettoyer et
masser le cheval. Sur les tendons on peut poser des emplâtres ou des bandes de
repos. Ne pas donner à manger de concentrés (granulés ou grains) dans les 2
heures qui suivent l’effort.
Abreuver à volonté, protéger le cheval des vents
froids comme du grand soleil.
Ø Les résultats : Sont
qualifiés à l’issue de l’épreuve tous les chevaux et cavaliers ayant terminé
l’épreuve à la vitesse imposée et non éliminés pour des raisons vétérinaires ou
réglementaires. D’autre part le classement se fait à partir du calcul
suivant :
[(vitesse x 2) – vitesse
mini de l’épreuve] x 100 = …………
Points
fréquence cardiaque au contrôle final
Ce
calcul qui tient compte de la vitesse et de la récupération favorise les
cavaliers qui adaptent au mieux l’effort demandé aux possibilités du cheval
L’ENDURANCE EQUESTRE
et
PUB. S. CHAZEL
CONSEILS POUR DEBUTER
L’ENTRAINEMENT DU CHEVAL D’ENDURANCE
-
Introduction :
Nous allons vous indiquer des principes
généraux pour la préparation aux épreuves. Ce sera à vous ensuite de l’adapter
à votre cheval et au terrain dont vous disposez.
Avant d’aborder l’entraînement, il faut que
le cheval soit
Ø Ni
trop gros, ni trop maigre
Ø Vermifugé
régulièrement
Ø Ferré
correctement
- Qualité du cheval d’endurance :
S’il est vrai que tous les chevaux peuvent courir les épreuves de 20 km
sans problème, il est évident qu’au-delà on recherchera plus un type adapté à
l’endurance, avec des qualités bien spécifiques(sachant qu’à toute règle , il y
a des exceptions).
En premier lieu les chevaux trop lourds
seront à écarter, ainsi que les chevaux ayant des aplombs vraiment défectueux.
On recherchera plutôt des chevaux « carrés » ayant un bon dos, des
pieds solides, un psychisme bien équilibré, une fréquence cardiaque basse au
repos. Des chevaux capables de rester calmes et en équilibre aux différentes
allures, afin de pouvoir garder une cadence et un train régulier.
- Utilisation des différentes allures :
a. Le pas
Au cours des épreuves le pas n’est
pratiquement pas utilisé en dehors des passages difficiles ou très pentus.
C’est par contre une allure importante à l’entraînement.
Pour le jeune cheval, c’est au pas que l’on
façonne sa musculature en épargnant les membres, c’est au pas qu’on lui apprend
à être calme, décontracté, persévérant.
Ø
Au pas on utilisera au maximum les
dénivelés, en laissant le cheval étendre son encolure.
Ø
A chaque séance de travail, on utilise le
pas pour : Echauffer le cheval (10 minutes avant le travail) et 10 à 15
minutes à la fin du travail pour permettre le retour au calme.
b. Le trot, trotting
On appelle « trotting » les temps
de trot plus ou moins longs ayant pour but de faire travailler les muscles, le
cœur et la respiration du cheval. Le trotting est une étape importante de la
préparation du cheval appelée « mise en condition ».
Ne
jamais forcer ou précipiter l’allure au trot, rester dans la cadence du cheval
La durée du trotting qui est essentiellement
fonction du degré de préparation du cheval va s’allonger progressivement. Un
cheval bien entraîné doit au bout de quelques mois pouvoir trotter sans peine
40 à 60 minutes (entre 12 et 15 km/h). Le cavalier pensera à changer
régulièrement de « diagonal » au trot enlevé afin de faire travailler
symétriquement la musculature de son cheval. Il trotte enlevé
avec une très faible amplitude du buste ou reste en équilibre, afin de
préserver le dos du cheval.
c. Le galop
Un petit galop équilibré est préférable à un
grand trot (à vitesse égale). Des temps de galop s’avèrent très utiles pour
laisser respirer le cheval, faire travailler sa musculature différemment,
rattraper une moyenne, et aussi pour le moral du cheval et du cavalier.
Le travail au galop ne doit s’effectuer que
sur de bons terrains.
La difficulté
principale en endurance est de préserver les membres.
Il faut distinguer :
Ø
Les petits moments de galop, toujours
nécessaires et agréables quelque soient l’âge et l’expérience du cheval.
Ø
Un véritable entraînement au galop qui doit
commencer plus tard lorsque le cheval est déjà routiné sur la distance à
parcourir.
Dans le travail au petit galop, il faut
veiller à avoir un cheval léger, qui
reste en équilibre et accepte une allure régulière. Surtout ne jamais l’épuiser
pour lui garder le moral.
Le cavalier peut galoper assis, ou en
équilibre (dans ce cas le plus redressé possible afin de ne pas surcharger
l’avant main du cheval).
Même pour un cheval expérimenté, ne pas
effectuer plus d’une séance de galop par semaine. Pensez à faire galoper sur le pied gauche autant que sur le pied droit.
-
Dans l’entraînement du cheval d’endurance :
Il y a
aussi :
a. Le dressage
Par dressage nous
entendons tous les exercices à l’extérieur ou en manège :
Ø Qui assouplissent et équilibrent le cheval
Ø Qui le rende plus précis et plus agréable
Ø Qui améliorent l’accord avec le cavalier
N’hésitez pas à
prendre des conseils auprès de professionnels. Ne demandez pas des exercices que
vous n’êtes même pas sûr de pouvoir réaliser correctement, cela irait à l’inverse du but
recherché.
b. La randonnée
est une excellente
école pour le cheval d’endurance. Il y apprend le calme et la persévérance. Un
cheval habitué aux grandes randonnées est suffisamment préparé pour aborder les
épreuves Départementales d’endurance.
c. La participation
régulière à des
petites courses est un très bon entraînement à condition de ne pas rechercher
la vitesse. Le but est d’entraîner grandeur nature dans les conditions réelles
d’une épreuve, la difficulté est de ne pas dépasser la vitesse que l’on s’est
fixée.
d. Les temps de repos
font partie
intégrante de l’entraînement et doivent être respectés (si le cheval est au box
il doit impérativement sortir tous les jours, même pendant les repos).
Ø Il faut prévoir un arrêt des gros efforts
quelques jours avant la course
Ø Après une épreuve il faut accorder un temps de
repos avec des sorties au pas, proportionnel à la difficulté de celle-ci.
Ø Pour permettre la récupération, il faut espacer
les épreuves d’au moins 1 semaine par tranche de 20 km à 30 km (à moduler en
fonction du passé de votre cheval).
Ø Il est nuisible de multiplier à l’infini les
engagements pendant la saison.
Apprenez à
estimer votre vitesse :
|
1 km |
5 km |
20 km |
30 km |
10 km/h |
0 h 06 |
0 h 30 |
2 h |
3 h |
12 Km/h |
0 h 05 |
0 h 25 |
1 h 40 |
2 h 30 |
15 Km/h |
0 h 04 |
0 h 20 |
1 h 20 |
2 h |
-
Quelques conseils :
Entraînez vous à bien présenter votre cheval aux
contrôles vétérinaires :
Ø
Au trot, courez
en ligne droite sans tirer sur la longe et sans regarder votre
cheval
Ø
Habituez votre
cheval au fait que l’on regarde sa muqueuse oculaire
Apprenez à vous servir d’un stéthoscope, habituez
votre cheval à ne
plus y prendre garde.
Vérifier régulièrement les chaleurs des membres des
pieds et du dos.
Contrôlez toujours la fréquence cardiaque de votre
cheval à l’arrivée
et une demi-heure après. Prenez le temps de noter les
entraînements
que vous effectuez ainsi que vos remarques.
-
En conclusion :
Les mots
clefs :
ECOUTE : observer, surveiller et connaître son cheval. Le cheval
d’endurance
est un athlète. Sa
préparation doit être soigneuse.
PATIENCE : ne pas brûler les étapes, ne pas vouloir aller trop vite dans la
préparation, ni
trop tôt sur les épreuves.
PLAISIR : celui que vous partagerez avec votre cheval en entraînement
et sur les
épreuves d’endurance.
Pour en savoir
plus : « être cavalier d’endurance » paru aux éditions
Lavauzelle
Les Comités Régionaux Equestres (C.R.E.)
Alsace (67-68) : Tél. 03 88 36 08 82
Aquitaine (24-33-40-47-64) : Tél. 05 56 28 01
48
Auvergne (03-15-43-63) : Tél. 04 73 34 86 06
Bourgogne (21-58-71-89) : Tél. 03 80 38 29
95
Bretagne (22-29-35-56) : Tél. 02 97 84 44
00
Centre Val de Loire
(18-28-36-37-41-45) : Tél. 01
58 17 58 80
Champagne Ardenne (08-10-51-52) : Tél. 03 26 87 58 30
Corse (20A-20B) : Tél. 04 95
22 28 35
Côte d’Azur (06-83) : Tél. 04 92 97
46 77
Franche Comté (25-39-70-90) : Tél. 03 81 52 67 40
Ile de France
(75-77-78-91-92-93-94-95) : Tél.
01 47 66 10 03
Languedoc Roussillon (11-30-34-48-66) : Tél. 04 67 41 78 53
Limousin (19-23-87) : Tél. 05 55 73
60 99
Lorraine (54-55-57-88) : Tél. 03 83 18 87
52
Midi-Pyrénées
(09-12-31-32-46-65-81-82) : Tél.
05 61 52 12 88 Nord-Pas de Calais (59-62) : Tél. 03 28 43 25 94
Normandie (14-27-50-61-76) : Tél. 02 31 84 61 87
Pays de Loire (44-49-53-72-85) : Tél. 02 40 83 10 95
Picardie (02-60-80) : Tél. 03 44
86 81 57
Poitou-Charentes (16-17-79-86) : Tél. 05 46 32 12 30
Provence (04-05-13-84) : Tél. 04 42 20 88 02
Rhône Alpes (01-07-26-38-42-69-73-74) : Tél. 04 37 90 53 29
F.F.E. : Tél. : 01 58 17 58
17
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